Une monnaie unique africaine en 2020…

M. Jean-Claude Brou s’exprimait à l’occasion d’une réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des banques centrales sur le programme de la monnaie unique de la CEDEAO. La session qui s’est ouverte ce lundi devrait s’achever mardi, dans la capitale économique ivoirienne.

«Pour conforter les avancées qui ont été faites, les chefs d’États et de gouvernements nous ont demandé d’accélérer le chantier de l’intégration monétaire en vue d’aboutir en 2020 à la mise en place de la monnaie unique », a fait savoir M. Jean-Claude Brou, dans un discours.

Différentes actions ont été menées dans l’optique de la feuille de route de la monnaie unique. Mais, compte tenue de l’échéance de 2020, les chefs d’États ont demandé que les travaux du Comité ministériel de la Task Force soient élargis à l’ensemble des pays membres de la CEDEAO, a-t-il relevé.

Cette réunion élargie est la première que tient ce Comité ministériel, à quelques jours des sessions statutaires des chefs d’Etats de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest prévues pour la fin de ce mois de juin.

Au cours de ces travaux sur le programme de la monnaie unique de la Cedeao, le Comité ministériel examinera le rapport de la réunion technique tenue les 13, 14 et 15 juin, notamment ses propositions et recommandations en vue de son applicabilité.

Cela devrait permettre de définir l’état de la convergence macroéconomique, fondamentale pour la création de la monnaie, un fonds spécial pour le financement, la feuille de route, ainsi que le nom et le symbole de la future monnaie, puis le choix du régime de change et le modèle de banque centrale.

Pour le ministre ivoirien de l’Économie et des finances, Adama Koné, la monnaie unique envisagée « n’est plus à présent une utopie technologique, elle est l’émanation d’une volonté politique pour répondre aux aspirations de l’espace communautaire depuis maintenant 30 ans ».

Malgré les « avancées certaines », dira-t-il, « le chemin qui reste à parcourir est encore parsemé de nombreux défis ». A cet effet, convient-il de « supprimer toutes les barrières intérieures et les obstacles réglementaires à la libre circulation des biens, des capitaux, des services et des personnes ».

Le Comité ministériel, lors de sa 4e session tenue le 17 décembre 2018 à Niamey, a formulé des recommandations sur l’adoption d’un mécanisme de suivi de la mise en œuvre de la feuille de route révisée de la monnaie unique de l’espace communautaire.

Il a en outre recommandé l’abondement du Fonds spécial par les banques centrales contributives afin de résorber les retards enregistrés dans la mise en œuvre des activités, ainsi que le recours à des consultants indépendants pour conduire des études approfondies relative au régime de change, au cadre de politique monétaire et au modèle de banque centrale.

Les résultats de ces travaux devraient être soumis aux chefs d’États et de gouvernements de la CEDEAO au cours de leur prochaine session ordinaire du 29 juin 2019, à Abuja, en République fédérale du Nigeria, a indiqué M. Jean-Claude Brou.

La rencontre a réuni, entre autres, les ministres des Finances de la CEDEAO, les gouverneurs des banques centrales, des chefs de missions diplomatiques et représentants des institutions bilatérales et multilatérales.

Source Apanews 

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