La résistance de Bahn, une histoire réelle
Le 23 octobre 2019, le détachement militaire de Bahn commune a 90km au nord de Ouahigouya est attaqué en présence du Lieutenant colonel Zoungrana. Quatre militaires sont décédés et d’autres blessés évacués. Mais l’ennemi avait décidé de prendre complètement la base.
Une 2e attaque est lancée contre le détachement vers 8h mais est vigoureusement repoussée par le LCL et ses hommes. Malheureusement, le moral des hommes chute a cause du manque de moyens d’appui. Plus de 100 soldats sous le harcèlement des terroristes décident de quitter la base en direction de Ouahigouya.
Le LCL Zoungrana n’a plus que 30 hommes avec lui. L’attaque ennemie se poursuit, mais le LCL refuse d’abandonner la base. Un renfort de 20 autres militaires arrivent de Kaya par hélico vers 9h mais les hommes venus à bord, ayant constaté la dangerosité de la situation, refusent de rester avec le LCL et sa poignée d’hommes, trouvant leur résistance comme suicidaire. Ils rembarquent aussitôt dans l’hélico pour Kaya. A 10h, la tension est plus que vive.
Le LCL Emmanuel Zoungrana rassemble la section des 30 fidèles et leur explique la gravité de la situation. Il précise que « celui qui n’est pas déterminé à combattre comme dans les films n’a qu’à se sauver ». Sur ce, sur les 30 hommes qui lui restaient, 21 décrochent aussi en direction de Ouahigouya, le laissant avec 9 militaires dont 2 sous lieutenants et des soldats de sa garde personnelle. Un chef militaire depuis Ouaga appelle le LCL vers 11h et lui demande de quitter la base pour être secouru par un hélico avec ses 9 hommes. Mais le LCL Zoungrana est catégorique.
Il refuse d’abandonner le camp aux terroristes, préférant y mourir, et insiste pour que Ouaga lui envoie des renforts en troupes. Finalement les combats les opposent a plus de 200 terroristes jusqu’à 17h où enfin un renfort de 22 militaires burkinabè des Forces Spéciales arrivent. C’est ainsi que la base de Bahn fut sauvée in extremis et existe jusqu’à ce jour.
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