« Pendant longtemps, nous avons passé le temps à regarder ailleurs, alors que les solutions sont juste à côté de nous », dixit Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, a effectué une visite d’amitié et de travail, les 31 janvier et 1er février 2023 à Bamako, au Mali. Dans le vol qui l’emmenait dans la capitale malienne, se trouvait le marcheur Ibrahim Cissé, qui a parcouru à pied, 882 km en 21 jours, entre le Mali et le Burkina Faso, pour appeler les deux Etats au fédéralisme.

C’est le chef du Gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga, qui a accueilli avec tous les honneurs, son homologue du Burkina Faso, à l’aéroport international Modibo Kéita.

Le Premier ministre, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, est arrivé à Bamako, dans l’après-midi du 31 janvier 2023, en provenance de Lomé, au Togo. Au cours du dîner organisé en son honneur, il a d’abord remercié son homologue malien, Choguel Kokalla Maïga, pour l’accueil chaleureux dont lui et ses collaborateurs ont bénéficié, depuis qu’ils ont foulé le sol malien. « Depuis longtemps, j’avais exprimé à mon président, le capitaine Ibrahim Traoré, mon désir de venir ici, au Mali, pour rencontrer les hautes autorités et discuter de notre avenir commun », a-t-il fait savoir d’emblée à ses interlocuteurs. Il a également remercié Ibrahim Cissé, « le marcheur », qui a contribué à accélérer sa visite au Pays de Soudiata Kéita. De l’avis du chef du Gouvernement burkinabè, le Mali est devenu comme une locomotive en Afrique noire, depuis que le président Assimi Goïta est au pouvoir. « C’est une vraie révolution, même si on ne le dit pas. Vous nous avez inspirés au Burkina Faso.

Vous avez montré que c’est possible. L’une des raisons qui explique ma visite au Mali, c’est que nous avons constaté que pendant longtemps, nous avons passé le temps à regarder ailleurs, alors que souvent, les solutions sont juste à côté de nous », a-t-il soutenu. Pour Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, ce que nos devanciers n’ont pas pu réaliser, nous n’avons pas d’excuse pour ne pas le faire. « Nos devanciers ont tenté des regroupements, comme la Fédération du Mali, qui malheureusement n’a pas duré. Mais, ils ont montré la voie. Avant même d’être Premier ministre, j’avais fait des articles et des propositions pour ce que j’appelais la constitution de la Fédération du Sahel.

Le Mali est un grand producteur de coton, de bétail et d’or. Le Burkina Faso aussi produit du coton, du bétail, de l’or. Tant que chacun va regarder ailleurs, nous ne pesons pas tellement. Mais si vous mettez ensemble la production de coton, d’or et de bétail du Mali et du Burkina Faso, ça devient une puissance », a-t-il souligné. Me Kyelem a estimé que les intégrations échouent souvent, à cause des hommes politiques, qui veulent chacun, garder sa chapelle. Et nous ne pourrons réellement exister, que si nous regardons dans la même direction, a-t-il ajouté. « Nous pouvons trouver la méthode et la voie, pour aller ensemble, sans risque de dissociation. Nous pouvons constituer une fédération souple, qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres. C’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile », a conclu le Premier ministre burkinabè.

« Le destin des nations se joue souvent dans des périodes charnières comme celui des hommes. Il y a des époques qu’il ne faut pas rater », a estimé pour sa part, le chef du Gouvernement malien, Choguel Kokalla Maïga. Selon lui, depuis la visite historique, le 02 novembre 2022 dans son pays, du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, les maliens ont compris que leur pays est sur la bonne voie. « Les actes posés par les hautes autorités du Burkina Faso, ces derniers jours, font la fierté de tous les Africains », s’est réjoui M. Maïga. Il a relevé qu’après la visite du capitaine Traoré au Mali, il s’est dessiné une atmosphère de renforcement de la cohésion entre nos deux pays. « Les peuples sont souvent en avance sur les dirigeants. Aujourd’hui, le marcheur a pu nous témoigner que les peuples du Mali et du Burkina Faso pressent leurs dirigeants, pour aller vers ce que tous les Africains souhaitent. Nous sommes prêts à partager notre expérience, nos idées, et nous enrichir des idées et des expériences des autres, surtout de nos frères avec lesquels nous avons les mêmes objectifs. Cet objectif, est que nous ne sommes contre personne, mais nous sommes d’abord pour nos pays », a détaillé le Premier ministre malien.

DCRP/Primature

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