Maxime Sawadogo, le jeune Prince des BTP au Burkina Faso
Il aurait pu devenir footballeur professionnel ou encore médecin, mais Maxime Sawadogo choisira finalement d’entreprendre dans la construction de bâtiments. Promoteur de l’Entreprise Africa Construction & Mining Equipment (ACME), l’enfant du quartier Tampouy de Ouagadougou, fait partie des jeunes entrepreneurs de moins de 40 ans, les plus prospères du Burkina Faso. Il a fait de ACME, une référence dans la construction après seulement 04 ans d’existence.
212 employés dont 12 directs, des bâtiments de tout standing, des magasins, des appartements et autres édifices publics et privés construits dans le Grand Ouaga, voici la carte de visite de l’entreprise ACME. Une jeune entreprise portée par un jeune entrepreneur dont le nom commence à résonner comme un gage de qualité de travail. L’immense Idrissa Nassa, lui-même s’est fendu d’une publication sur sa page Facebook afin de recommander ACME et son Patron. Topinfo Plus a donc voulu savoir qui est ce jeune qui est en train d’écrire son nom en lettres d’or dans le domaine des Bâtiments et Travaux publics au pays des Hommes intègres.
Un père commerçant et une mère ménagère, Maxime a grandi auprès de parents aimants, d’une grande sœur et de 02 petits frères. Son père n’est pas longtemps allé à l’école mais a vite compris que l’instruction est très importante. « C’était un grand battant, qui a tout fait pour qu’on ne manque de rien et surtout pour que nous allions à l’école », nous confie Maxime Sawadogo à propos de son géniteur. Pensionnaire du centre de formation de football de Kioghin, le jeune Maxime était très doué de ses pieds et aurait pu rêver d’un destin à la Bertrand Traoré. Il ne néglige pas pour autant ses études. C’est l’école Tampouy E qui accueille le garçon aîné de la famille Sawadogo, pour l’école primaire. Après l’obtention de son certificat d’études primaires, il passe au Lycée Nelson Mandela pour un parcours sans faute jusqu’à l’obtention du baccalauréat en 2010.
Le très sélectif institut 2IE lui ouvre ses portes pour une formation d’ingénieur en bâtiment et travaux publics. Il en ressort avec une licence et un Master, non sans avoir fait une pause pour travailler en entreprise, entre les deux diplômes. Après sa sortie de l’école, c’est une grosse entreprise qui s’attache les services du prodige. Il sera basé dans la ville de Bobo Dioulasso. Travailleur acharné, Maxime Sawadogo ne connait pas le repos et son envie de faire toujours plus et toujours mieux va le pousser à se lancer dans l’entrepreneuriat, non sans difficultés.
« Un cabinet de création d’entreprise est parti avec mes 1.150.000 FCFA », nous confie-t-il. Vu que j’étais basé à Bobo Dioulasso, j’ai confié la création de mon entreprise à un cabinet. Le capital de l’entreprise était de 1.000.000 FCFA et la prestation coutait 150.000FCFA. C’était toutes mes économies que je remettais ainsi au cabinet ». Maxime Sawadogo poursuivra le responsable du cabinet en vain. Il n’aura ni son argent ni la création de son entreprise. Mais Maxime n’est pas Homme à baisser les bras. Il va encore économiser pendant près d’une année pour enfin pouvoir créer l’entreprise ACME en novembre 2019. Le début d’une belle aventure.
Le teint clair, le ton bas, Maxime Sawadogo est un jeune Homme très discret. Sa taille d’1m71 pour 68 kilos l’y aide bien. C’est plutôt dans le travail qu’il s’exprime le plus. « J’aime beaucoup être sur les chantiers pour voir les constructions avancer. C’est vraiment ma passion » confie-t-il. Même les dimanches on le voit sur le terrain : « Nous travaillons même les dimanches quand il y a un chantier à terminer. Même la nuit. Le respect des délais est extrêmement important pour nous ». Pour Maxime Sawadogo, le respect de la parole donnée est une règle d’or. Ancien enfant de chœur, il a conservé le coté bienveillant de l’éducation catholique et n’entend pas faire des affaires sans un minimum d’éthique.
En plus de la construction, ACME fait aussi de l’intermédiation pour la vente ou l’achat de biens immeubles. Les perspectives sont très grandes et l’on comprend que pour Maxime Sawadogo, il n’en est qu’au début. La prochaine étape sera de déménager le siège de ACME du quartier Tampouy à celui de Ouaga 2000. Pour ce faire, un joyau moderne sur 04 niveaux est en construction.
Maxime Sawadogo est la preuve vivante, que rien ne peut arrêter un homme passionné.
Venu au monde dans le petit village de Téma-Bokin dans le Passoré. Grandi dans une famille modeste avec des parents analphabètes, Maxime Sawadogo est aujourd’hui le prototype d’un jeune résilient, battant et sérieux. Un jeune qui contribue au développement du pays et à résorber le chômage. Un exemple qu’il convient de mettre en exergue dans un Burkina Faso dans lequel les jeunes ont besoin d’y croire.
Emmanuel Yaméogo
Topinfo plus
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