Menaces sur des journalistes, de grands professionnels réunis pour un débat houleux

Entre déontologie, menaces et patriotisme : les médias dans le tourbillon de la guerre. C’est le thème de débat qui a réuni des invités éminents que sont

Dr Cyriaque PARE, enseignant-chercheur en sciences et technique de l’information et de la communication, Fondateur du média Lefaso. net, chargé de recherche au CNRST(Institut des sciences des sociétés).

Pr Serge Théophile BALIMA, enseignant-chercheur en sciences et technique de l’Information et de la Communication

Newton Ahmed BARRY, journaliste éditorialiste

Idriss OUEDRAOGO, Analyste Communication et politique

Kalifara SERE, Expert en développement et en stratégies locales

Da Sié de Bendouté, Journaliste, sociologue qui a intervenu depuis les Etats-unis d’Amérique.

Si le Pr. Serges Théophile Balima et le Dr. Idriss Ouédraogo étaient du même point de vue, ils avaient sur le plateau, la contradiction de Newton Ahmed Barry et Cyriaque Paré qui étaient également en phase. Pour les premiers cités, les journalistes devraient accepter la critique des populations et se remettre en cause.

Le journaliste est quelqu’un qui ne sait pas et qui cherche à savoir pour faire savoir. Mais quand on écoute certains journalistes ils sont dans une certitude papale. Le journaliste aime bien critiquer. Mais quand on critique le journaliste il ne le supporte pas. Il considère que l’on a touché au sacré saint journalisme.

Dixit Serge Théophile Balima

Dr. Idriss Ouédraogo invite les journalistes à se poser les bonnes questions pour savoir pourquoi l’opinion publique ne les suit pas.

Il faut saluer la position de l’Etat burkinabè. Jusque là c’est comme si l’Etat négociait avec les journalistes. L’Etat n’a ris des mesures que contre des journalistes et médias étrangers mais as contre les médias burkinabè. Au Burkina Faso c’est comme si l’Etat était un arbitre entre des populations sur les réseaux sociaux et certains médias. L’Etat aurait pu prendre la décision de fermer un média ou d’interdire certaines choses.

Da Sié de Bendouté

On ne peut pas reprocher aux médias burkinabè de ne pas accompagner l’Etat. On ne peut pas accompagner quelqu’un qui refuse qu’on le suive. Il y a un verrouillage de la communication et ensuite il y’a une discrimination entre les médias. Dans toute guerre, dans tout conflit, le pouvoir a essayé d’utiliser les médias pour faire de la propagande. C’est normal. Mais c’est parfois la manière de faire de l’Etat qui n’est pas bonne. Ces propos sont de Dr Cyriaque Paré et l’éditorialiste Newton Ahmed Barry abondera dans le même sens. Pour lui, la propagande n’a jamais remporté une guerre ni le verrouillage de la presse. Il en veut pour preuve le régime hitlérien qui a néanmoins perdu la guerre. Aussi pour Newton ahmed Barry, rien ne prouve que ceux qui s’expriment, notamment sur les réseaux sociaux, sont majoritaires. Newton Ahmed Barry suggère que l’on permette à tous ceux qui souhaitent manifester contre le pouvoir d’avoir accès à la place de la Nation et cela permettra de savoir quels sont ceux qui sont majoritaires.

Kalifara Séré pour sa part, estime que les menaces contre les journalistes sont assez graves pour être minimisées.

Nous assistons à la propagande bleue. C’est la propagande des Hommes de médias afin d’avoir une seule opinion parce qu’on ne veut pas d’opinion plurielle.

Kalifara Séré

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