Simone Bagbo souhaite le report des élections de septembre en Côte d’ivoire
L’ex-Première dame a, au cours d’un meeting à Bouaké, dans la métropole du centre ivoirien, souhaité « des solutions consensuelles » entre le pouvoir et l’opposition avant la tenue de ces joutes électorales fixées au 2 septembre 2023.
« Je demande formellement au gouvernement de reporter les élections de quelques mois et d’ouvrir des discussions franches et inclusives avec l’opposition et les forces vives de la Nation en vue de trouver des solutions consensuelles », a déclaré Simone Gbagbo, à l’occasion de la célébration de la première édition de la Fête des libertés de son parti, le Mouvement des générations capables (MGC, opposition).
Pour elle, ce dialogue permettra d’avoir des « élections justes et transparentes ». Dans son allocution, l’ex-Première dame Simone Gbagbo s’est prononcée sur la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, demandant « pardon » aux victimes.
« Je tiens une fois encore à demander pardon à toute la nation et à tous ceux qui ont subi des souffrances terribles, qui ont perdu des parents, des emplois et ont été contraints à l’exil », a déclaré Mme Simone Gbagbo devant ses partisans.
Simone Gbagbo a estimé que « l’intérêt de la nation ivoirienne commande » que Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale, actuellement en exil, « rentre » dans son pays pour contribuer à la réconciliation nationale en Côte d’Ivoire.
Guillaume Soro a été condamné à perpétuité par la justice ivoirienne pour « atteinte à la sûreté de l’Etat » suite à des faits commis fin 2019. Selon des sources indiscrètes, ses amis à Abidjan tentent d’échanger avec des collaborateurs de Alassane Ouattara en vue d’un rapprochement
Elle a, par ailleurs, exhorté tous les responsables politiques de la Côte d’Ivoire à la suivre dans cet exercice de réconciliation en vue d’un affermissement de la cohésion sociale, fragilisée par la crise postélectorale de 2010-2011 qui a fait officiellement plus de 3000 morts.
L’ex-Première dame, Simone Gbagbo, a été condamnée en 2015 par la justice ivoirienne à 20 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’État en lien avec la crise post-électorale de 2010-2011. Dans le cadre de la réconciliation nationale initiée par Alassane Ouattara, elle a bénéficié en 2018 d’une loi d’amnistie.
les élections municipales et régionales fixées au 2 septembre 2023 s’annoncent épiques. Ce scrutin se tient à deux ans de la présidentielle et s’avère un test pour les partis politiques. Le chef du Pdci, Henri Konan Bédié, a dénoncé samedi « de trop nombreuses anomalies sur la liste électorale ».
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