Ouagadougou : La Coordination nationale des OSC confirme son soutien à la transition
La Coordination nationale des OSC du Burkina Faso (CNOSC-BF) a organisé un meeting ce samedi 1er juillet 2023 à la place de la nation de Ouagadougou. C’est une manifestation en soutien au pouvoir de la transition.
Surpeuplée, la place de la nation de Ouagadougou a connu une sortie massive des manifestants lors du meeting de la Coordination nationale des OSC du Burkina Faso, en soutien au projet de relecture de la Constitution. Autour d’un podium implanté au centre, certains manifestants tenaient des pancartes, des banderoles ainsi que des trompettes en guise de soutien.
Avant tout propos, Sita Ouédraogo, un animateur a fait part de l’objet de cette manifestation en ces termes : « Nous sommes sortis pour exprimer notre soutien au projet de relecture de la constitution, annoncé par le Premier ministre. Nous soutenons le Capitaine Ibrahim Traoré dans le projet de relecture de cette vieille constitution à cause de laquelle nous ne nous développons pas. Nous ne voulons plus de cette constitution ».
La Constitution du 02 juin 1991, est une constitution importée, selon Lassané Sawadogo, Président par intérim de la Fédération des mouvements panafricains. Pour ce faire, il a précisé que les autorités de la transition du Burkina ont l’accompagnement de leur structure pour ce qui concerne la relecture de la constitution du Burkina. « Nous sommes d’accord pour qu’on révise cette constitution. Beaucoup ne savent pas ce que c’est que la constitution du 02 juin 1991. Pour nous, c’est une copie de la constitution de 1958 de la France. Et cette constitution ne reflète pas la réalité du Burkina Faso. Nous sommes des Burkinabè, nous sommes de différentes ethnies, nous avons nos cultures, nous avons nos réalités. Et nous voulons que nos cultures soient impliquées dans cette constitution », a-t-il laissé entendre.
A en croire Assèta Sanogo, Maman Panafricaine, le colon est implanté dans les institutions du Burkina Faso et suit tout ce qui se passe dans les services et cela doit prendre fin. « Notre pays c’est le Burkina Faso et on veut dire à l’Occident que les enfants de Thomas Sankara ont été à la même école qu’eux et qu’ils lisent entre les lignes et les virgules. Aujourd’hui, on veut tout changer. On n’est pas contre l’Occident. On veut des partenariats avec eux mais que ça soit des partenariats sains », a-t-elle confié.
Au cours de cette rencontre, Ghislain Dabiré, Porte-parole de la CNOSC-BF pour sa part a également réaffirmé le soutien de son organisation à la transition burkinabè en appelant tous les burkinabè à l’union derrière les autorités de la transition.
« Peuple du Burkina Faso, notre souveraineté ne doit pas être partielle mais totale et non négociable. C’est pourquoi, nous, peuple invincible de la rapacité venue de loin disons : Oui à un changement constitutionnel à l’image des réalités burkinabè (…) Peuple invincible et jeunesse consciente du Burkina Faso, restons mobilisés et en alerte maximale jusqu’à la victoire totale car, c’est maintenant ou jamais, que la réelle adversité impérialiste commence. La patrie ou la mort, nous vaincrons », a-t-il laissé entendre.
Des chefs coutumiers et des représentants des différentes confessions religieuses étaient également présent pour exprimer leur soutien et leur adhésion à la relecture de la Constitution.
L’entrepreneuriat communautaire était également au centre de cette rencontre en plus du soutien au projet de la relecture de la Constitution. En effet, les organisateurs ont encouragé les manifestants à adhérer au Programme pour la promotion de l’entrepreneuriat communautaire pour une souveraineté économique du Burkina Faso.
Il faut noter que le Mali, la Guinée Conakry, la RDC Congo ainsi que la France ont été représentés par la participation des leaders d’OSC et activistes. Le porte-parole de la délégation malienne, Adama Diarra alias « Ben le cerveau » a salué les autorités burkinabè et a rendu un hommage au Capitaine Thomas Sankara.
Bernadette KAMBIRE et Housseni DICKO
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