La Guinée de Mamadi Doumbouya se démarque des menaces de la CEDEAO contre le Niger
La République de Guinée s’est désolidarisée lundi, des sanctions prises par la CEDEAO contre le Niger, l’invitant à se pencher sur le sort des migrants africains en Tunisie et dans la Méditerranée, en lieu et place du sort de « présidents déchus ».
Communiqué
« Depuis le 26 juillet 2023, le peuple de Guinée, à sa tête le Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution de la situation socio-politique en République sœur du Niger qui a conduit à la prise de responsabilité par le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Les autorités guinéennes rendent un hommage aux braves populations du Niger pour leur sens élevé de patriotisme et saluent l’esprit républicain et la maturité des Forces de Défense et de Sécurité qui ont privilégié l’intérêt supérieur de leur nation en choisissant de se réunir pour trouver ensemble des solutions aux problèmes nigériens.
Le CNRD reste convaincu que les nouvelles autorités mettront tout en œuvre pour garantir la stabilité et la concorde au Niger et dans la Sous-Région.
Les mesures de sanctions préconisées par la CEDEAO incluant une intervention militaire, est une option qui ne sauraient être une solution au problème actuel mais entraineraient un désastre humain dont les conséquences pourraient aller au-delà des frontières du Niger.
De ce fait, le CNRD s’abstient d’appliquer ces sanctions illégitimes et inhumaines contre le peuple frère et les Autorités nigériennes, et exhorte la CEDEAO à revenir à de meilleurs sentiments.
La République de Guinée réaffirme par ce communiqué sa vision panafricaniste en apportant sa solidarité à la population nigérienne et en invitant les nouvelles autorités du CNSP à préserver l’unité et la cohésion nationale.
Le CNRD souligne qu’une intervention militaire contre le Niger entrainerait de facto la dislocation de la CEDEAO. De même, les peuples frères du Mali, du Burkina-Faso, du Niger et de la Guinée aspirent à plus de reconnaissance et de respect de leur souveraineté.
Par ailleurs, le CNRD tient à préciser que les sanctions prises et les menaces proférées lors du sommet du 30 juillet 2023 n’engagent nullement la République de Guinée.
Au moment où les jeunes populations de l’espace CEDEAO vivent un drame humain en Tunisie et dans la Méditerranée, la préoccupation des dirigeants de la sous-région devrait être plutôt orientée vers les enjeux stratégiques, socio-économiques pour l’atteinte de leurs aspirations que de se pencher sur le sort des Présidents déchus.
Conakry, le 31 juillet 2023″.
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