Burkina Faso : 5M trading, une opportunité ou une anarque ?
5M est une plateforme en ligne qui permettait de gagner de l’argent facilement. L’application etait en ligne depuis le mois de mars. Elle consistait à s’inscrire sur la plateforme et grouiller au moins chaque jour avoir la connexion pour accomplir des tâches, afin d’avoir accès à des bénéfices. Pour être membre de 5M il fallait investir au minimum la somme de 13.000 FCFA.
Ezéchiel Damiba, étudiant en 3ème année génie civil affirme qu’il a connu 5M par le biais de ses camarades. « Au début j’hésitais mais finalement avec les différents retraits déjà effectués qu’ils m’ont montrés j’ai cédé. J’ai misé la somme de 120.000 FCFA pour commencer et à la fin du mois j’ai retiré ma somme investie. Actuellement ce sont les bénéfices je retire. Je suis à mon 4ème mois donc ma douleur n’est pas trop ». Beaucoup de jeunes, ont vu une opportunité à saisir malgré les risques d’anarques élevés.
Kabré Lookman, étudiant en lettre moderne à l’UO, tout comme Ezéchiel nous a raconté son aventure sur la plateforme 5M. Cette application était connue par la majorité sous le nom « de 5 mois ». Lookman a déclaré s’être aventurer sur la plateforme il y a de cela 3 semaines. « J’ai misé la somme de 13.000 FCFA et j’ai aussi intégré un ami de Koudougou », affirme-t-il. Il avoue avoir perdu son argent sans avoir réellement bénéficié dudit « avantage ». C’est avec beaucoup de tristesse qu’il nous relate les faits de sa mésaventure. « J’ai investi. J’ai essayé de prendre le risque comme mes camarades. Je n’ai pas retiré la totalité de la somme que j’ai investi. J’ai eu que la moitié, comme je savais ce qui se passait et ce qui allait se passer ». Il ne s’attendait pas à la fermeture brusque de la plateforme. Pour lui ladite plateforme aurait dû atteindre quelques mois de plus, avant sa fermeture.
Inoussa Tapsoba , commerçant d’article féminin au grand marché, a partagé son mécontentement suite à la fermeture de la plateforme. « J’ai intégré l’application il de cela 1 mois. J’ai commencé avec la somme de 5.000 FCFA et par la suite j’ai misé 15.000 FCFA. Cela me fait mal, parce que je n’ai pas encore fais tous mes retraits » a-t-il affirmé. Il confie que la perte de son argent, a ralenti son élan. Il voulait comme les autres avoir beaucoup d’argent. Pour lui 5M était vu comme étant une opportunité à ne pas rater.
Laurent Lompo, étudiant en Master 1 en management culturel à Joseph Ki-Zerbo. Il n’a partagé le point de vue de certains camarades. Il a avoué entendu parler de l’application 5 M. « J’ai jugé bon de ne pas intégrer, parce que ce n’était pas nécessaire pour moi. Des amis m’ont fait part, mais je suis resté sur ma décision car je n’aime pas le gain facile. Partout ou on parle de gain facile, il faut se méfier. On peut gagner ou perdre facilement aussi, donc je me méfis ». Pour laurent, l’existence de ces plateformes de « gains faciles » ne présagent rien de bon pour la jeunesse actuelle. Les jeunes qui s’adonnent à ce genre de pratique, sont devenus les victimes d’une société ou l’argent règne en maitre. Il a exhorté la jeunesse burkinabè à se mettre au travail, pour ne pas sombré dans les remords plus tard. « Le gain facile n’a jamais conduit l’homme dans une destination heureuse », ajoute-t-il.
La recherche de gain facile a conduit beaucoup de personnes à la faillite. Avec l’évolution des nouvelles technologies, les systèmes d’anarques se sont aussi développés. Sur les plateformes Web et le trading en ligne, beaucoup de personnes ont été victimes. Les inventeurs de ces systèmes, ont trouvé beaucoup d’éléments pour convaincre les populations vulnérables à adhérer. Mais avec ce genre de plateformes, tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Comme le dit un adage « tout peut basculer et l’on passe en une fraction de seconde, de héros à Zéro ». La prudence est recommandée à tous !
Edith Lydwine Ouédraogo
Claire Hélène Sia.
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