La Coalition des Patriotes Africains du Burkina, réitère son soutien aux MPSR II.
La Coalition des Patriotes Africains du Burkina Faso, a tenu une conférence de presse à la maison des retraités au quartier Gounghin de Ouagadougou. Objectif de cette rencontre, faire un bilan de « l’évolution de la situation nationale des deux derniers mois( Septembre- Octobre2023).
Plusieurs points ont été abordés devant les hommes de média : la dénonciation des accords avec la France, la réorganisation de l’armée et celle de l’économique, la réappropriation des entreprises locales etc…
Roland Bayala, président de la COPA-BF et son équipe ont initié cette rencontre afin d’interpeller l’opinion publique burkinabè par rapport aux événements du 31 octobre qui devaient avoir lieu.
Ils ont laissé entendre que le meeting de la CGT-B ne vient pas à point nommé vu le contexte sécuritaire national qui mobilise déjà l’essentiel des FDS sur le terrain. Ils ont souligné que les risques réels d’infiltration de la manifestation, les risques d’affrontements ainsi que de la fracture sociale étaient visible si ce meeting se tenait comme prévu.
Roland Bayala, président de la COPA-BF a estimé pour l’heure qu’aucune manifestation ne doit être une priorité malgré sa légitimité. Il a salué la brave décision de la CGT-B de suspendre son meeting qui était prévu pour ce 31 octobre. La COPA-BF a invité aussi les autres syndicats, OSC et les hommes religieux à faire profil bas jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore.
« Nous sommes en guerre, il faut travailler à prioriser les choses[…] Dieu merci la CGT-B a accepté ce que la mairie de Ouagadougou a proposé. Nous remercions Dieu pour cela, car nous ne savons pas qui est qui en ce moment,[…] nous avons proscrit la violence depuis ! Nous ne sommes pas dans la violence mais la violence verbale, là ou cela va choquer, nous y sommes pour qu’au moins on puisse avoir un changement. Dieu merci au moins ce meeting a été suspendu. Mais imaginez vous aujourd’hui qu’on laissait cette activité se faire ? Et qu’a la fin, d’autres qui se disent syndicats, qu’ils sont aussi des travailleurs, allaient se retrouver dans la même enceinte. Pendant ce temps d’autres travailleurs sont entrain de manifester. Qu’est ce qui allait se passer à l’intérieur ? Ils y’a des gens de mauvaises intentions qui allaient se cacher, prendre des machettes et rentrer saccager l’intérieur. Comment cela allait se terminer ? ». Ainsi s’est interrogé Roland Bayala
Cependant, il a dénoncé certains agissements sur les réseaux sociaux qu’il qualifie d’indigne pour un burkinabè en ce moment de crise. « Nous pensons que ce n’est pas le moment pour ce genre de choses. Nous estimons que les agissements qui ont eu lieu sur les réseaux sociaux sont exagérés. Il faut qu’on demande aux Burkinabè de revenir à la raison. De s’asseoir et de discuter, sans quoi franchement on ne pourrait plus parler un jour de société civile ni de journalistes. Car lorsque que cela va chauffer, chacun va prendre la poudre d’escampette. Devant les crépitements des armes, l’être humain ne peut pas s’arrêter. C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de ne pas nous taire. A chaque fois qu’on a l’occasion d’attirer l’attention des populations et des gouvernants, nous le faisons, parce que c’est de notre devoir aussi », a renchéri le président de la COPA-BF.
Quant à la présidente des femmes de la COPA-BF, Asmaho Compaoré, elle a appelé à l’union nationale de tous les fils et filles du Burkina Faso. Elle a souligné l’importance d’être solidaire en ce moment de crise sécuritaire. « Je vous en supplie, soyons unie pour la reconquête et reconstruction de notre pays. Le Burkina Faso nous appartient tous ! Thomas Sankara disait que personne ne viendra d’ailleurs pour construire notre pays, c’est à nous de le faire. Par exemple si tu as ta propre maison et que tu ne l’a nettoie pas, personne ne quittera ailleurs pour le faire. C’est plutôt toi le propriétaire qui va la rendre propre. C’est comme un homme qui travaille et qui donne l’argent de la popote à son épouse. Est-ce qu’un individu peut venir d’ailleurs et donner l’argent de popote à ton épouse? de quel droit ? Alors je vous demande de faire pardon, pour le bon vivre ensemble et la paix dans notre pays. Que Dieu bénisse le Burkina Faso, vive le président et la transition », a déclaré Asmaho Compaoré, présidente des femmes de la COPA-BF.
Les membres de la COPA-BF ont exprimé leur entière satisfaction vis à vis du MPSRII.
« Nous avons accordé notre confiance à ce régime. Nous demandons au peuple burkinabè d’accorder sa confiance au pouvoir en place comme nous l’avons fait » a souligné le président de la Coalition des patriotes.
Roland Bayala a aussi déclaré qu’après 2 années d’incertitude, le Burkina Faso est sur la bonne voie afin de faire face aux divers défis. « Aujourd’hui 28 octobre 2023, soit deux ans après nous pouvons dire sans le risque de nous égarer que Dieu a entendu nos prières puisqu’ un gouvernement navigue dans le sens de la souveraineté véritable de notre pays ! Après avoir dénoncé les différents accords et mis dehors l’armée française, notre armée est en pleine réorganisation avec les nombreuses dotations en armement de dernière génération, la réorganisation et le maillage du territoire national, comme le témoigne la création des bataillons BIR ET GUMI», a-t-il confié.
Rappelons que le 15 juin 2022, la Coalition des patriotes avaient exprimé leur ras le bol face au massacre de burkinabè sous le regard impuissant des anciennes autorités.
Asmaho Tiemtoré.
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