La 8è édition des SOTIGUI Awards officiellement lancée.
Le clap départ de la 8ème édition des SOTIGUI Awards a été donné ce mercredi 8 novembre 2023, lors d’une conférence inaugurale à Ouagadougou.
Cette conférence de presse a été une occasion pour les membres du comité d’organisation de procéder officiellement au lancement des activités qui marqueront cette 8ème édition. Les SOTIGUI Awards se tiendront du 8 au 11 novembre 2023.
La capitale burkinabè sera à nouveau le théâtre de cette prestigieuse cérémonie des SOTIGUI Awards. Le Sénégal a été choisi comme le pays invité d’honneur pour cette édition.
Plusieurs activités seront mises en avant, notamment des projections cinématographiques, des conférences, un panel, un master class, des visites de partenaires majeurs ainsi que de la grande et prestigieuse cérémonie de distinction des SOTIGUI 2023.
Selon les termes de Kevin Moné, président de l’académie des SOTIGUI, cette édition est l’occasion de présenter les questions de co-production cinématographique entre le Burkina Faso et le Sénégal. L’objectif est de créer un réseautage et de partage d’expériences entre les producteurs et les réalisateurs pour la réalisation de films panafricains. il a souligné qu’ une sensibilisation sera faite à l’endroit des producteurs et réalisateurs cinématographiques pour aboutir à la signature d’une convention avec les acteurs.
Kevin Moné, président de l’académie des SOTIGUI a laissé entendre que cette cérémonie vise tout d’abord à mettre en avant le travail abattu par les acteurs et les comédiens du cinéma africain et de la diaspora. « c’est une manière de valoriser le talent et primer les acteurs et les comédiens pour leur contribution dans le cinéma africain », a-t-il laissé entendre.
Il a rappelé aussi que cette cérémonie sera une sorte de communion sacré pour les participant. C’est aussi l’occasion de faire un bilan sur comment « encadrer le milieu cinématographique afin que le travail des acteurs soit reconnu et respecté ».
Le président de l’académie des SOTIGUI a souligné qu’ il sera également question de placer un barème pour les acteurs du cinéma burkinabè, pour leur permettre de vivre pleinement de leur art et d’être déclarés au Bureau burkinabè des droits d’auteurs(BBDA).
« L’acteur burkinabè malheureusement aujourd’hui ne vit pas pleinement de son art et les SOTIGUI ont vraiment essayé de pouvoir corriger cela. Il nous faut un barème clair en termes de minima à payer aux acteurs. Nous souhaitons que ces acteurs-là puissent vivre dignement. Nous souhaitons aujourd’hui, un acteur pour un film qu’il ait des contrats clairs. Notre bataille aujourd’hui, c’est que tout cela soit encadré pour que ces acteurs-là soient respectés. On ne dit pas qu’ils ne sont pas respectés, mais on veut qu’un acteur soit payé à la hauteur de son talent à la hauteur du travail qu’il fait », a-t-il renchéri.
Christiane Dumont, représentante de l’académie des SOTIGUI au Sénégal, a confié que le Sénégal ne fait que maintenir l’héritage laissé par Ousmane Sembène. « Aujourd’hui, il est important pour nous de pouvoir continuer à entretenir cet héritage. Ce n’est pas seulement par le Sénégal mais tout le monde qui met la main à la pâte », a-t-elle laissé entendre.
Elle a ajouté que cette édition, marque le plein d’une alliance panafricaine pour le développement du cinéma partout en Afrique.
« Il faut que l’histoire de l’alliance panafricaine soit quelque chose de vraie. Donc, toutes ces alliances-là sont très possibles et c’est ça les enjeux. Donc, aujourd’hui, nous sommes contents d’être là et de partager nos expériences », s’est-elle exprimée.
Asmaho Tiemtoré.
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