Lutte contre le mariage des enfants : «le mariage des enfants a la peau dure» ;
La chargée de mission, Alphonsine Sawadogo représentant la Ministre en charge de la Famille, Nandy Somé/Diallo a ouvert ce jour la première session 2024 de la plateforme multisectorielle de lutte contre le mariage d’enfants. Ce sont une vingtaine de participants issus des secteurs ministériels, des projets, des associations et d’ONG qui prennent part à cette session multisectorielle.
Cette rencontre a servi de cadre pour faire le point des progrès enregistrés au cours de l’année 2023, de relever les difficultés rencontrées et de faire des projections en termes de perspectives pour 2024.
Dans le discours de la ministre en charge de la Famille, il ressort que grâce au gouvernement, aux acteurs de la société civile et aux partenaires techniques et financiers, des progrès ont pu être enregistrés. Mais la lutte se poursuit. « Selon les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2021, sur la tranche d’âge de 20-24 ans, 38,2% des filles étaient mariées avant l’âge de 18 ans contre seulement 2% des hommes et ce, dans un contexte marqué par une crise sécuritaire, humanitaire avec une forte demande sociale », déplore-t-elle.
Le représentant des partenaires techniques et financiers par ailleurs coordonnateur à l’UNICEF, Bilal Sougou a reconnu les énormes sacrifices consentis par le gouvernement avec l’appui des PTF pour mettre fin au mariage d’enfants. Toutefois, il a fondé l’espoir que les efforts concertés, depuis l’adoption de la stratégie nationale de prévention et d’élimination du mariage d’enfants 2016-2025 contribueront à réduire significativement le phénomène au Burkina, a-t-il conclu.
Elise Déné
www.topinfosplus.com
