Formation de terroristes dans des camps français au Bénin: Cotonou nie en bloc
Les relations entre le Bénin et ses voisins du nord se sont continuellement détériorées depuis l’arrivée au pouvoir des militaires dans ces pays. Récemment accusé par le Niger et le Burkina Faso, le gouvernement de Cotonou a vigoureusement réfuté ces allégations, les qualifiant de désinformation.
Wilfried Léandre Houngbedji, secrétaire général et porte-parole du gouvernement béninois, a répondu aux accusations du président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré. Ce dernier avait déclaré jeudi matin que le Bénin hébergeait des bases militaires françaises visant à déstabiliser le Burkina, affirmant disposer de preuves d’un centre opérationnel à Abidjan dans ce but.
« Nos frères et voisins cherchent à nous désigner comme la cause de leurs problèmes, pour des raisons de politique intérieure. Cette tendance pernicieuse émane de militaires bien informés sur ces camps et leur mission », a déclaré Houngbedji sur les réseaux sociaux. Il a également critiqué « la trompette nauséeuse de désinformation » entamée par le Niger et désormais par le Burkina-Faso, alimentant non pas le patriotisme mais plutôt le ressentiment des populations, menaçant ainsi la coexistence pacifique des peuples.
Le porte-parole du gouvernement béninois a également déploré que le populisme déplace les véritables enjeux sans les résoudre, prédisant que les populations finiront par réaliser qu’elles ont été manipulées. Il a souligné que « les attaques terroristes enregistrées par le Bénin, majoritairement déjouées par nos Forces de défense et de sécurité, sont le fait d’individus venant principalement des frontières avec le Burkina-Faso et le Niger ». Houngbedji a rappelé que cette situation a conduit le gouvernement béninois, depuis 2022, à ériger de petites bases militaires avancées, appelées bases opérationnelles avancées, dans plusieurs communes frontalières, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre ce phénomène.
Maria Nikiema
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