Commémoration de la journée mondiale de la lutte contre la traite des êtres humains.
L’Office des Nations-Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), à l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la traite humaine, a organisé un panel jeudi 17 août 2023, à Bravia Hôtel, à Ouagadougou. Ce panel entre dans le cadre de la commémoration en différé de la Journée mondiale de la lutte contre la traite d’êtres humains. Cette célébration a été l’occasion de lancer la campagne « cœur bleu ».
Coeur bleu est un programme de sensibilisation contre la traite des êtres humains. Il vise a renforcer le soutien politique pour lutter contre les criminels de la traite humaine. Le thème retenu pour cette année est « Chaque victime de traite des êtres humains compte, ne laisser personne de côté ».
Le Burkina Faso connait depuis 2015 une crise sécuritaire difficile. Cette journée consacrée à la lutte contre l’exploitation des personnes entre dorénavant dans le cadre de la campagne « cœur bleu ». L’UNODC à travers « cœur bleu » vise à mobiliser l’opinion publique pour la lutte contre la vente des personnes et des conséquences sur la société. Ce panel a été présidé par le Secrétaire Général, représentant du ministre de la Solidarité, de l’Action Humanitaire. Ce sont environ 150 personnes qui ont pris part à ce panel.
Selon le représentant de l’UNODC, Abdoulahi Harouna, cette journée est célébré depuis 2014. Elle vise à faire connaitre la situation des victimes de traite humaine et protéger leurs droits afin de sensibiliser tous les acteurs de la société. Abdoulahi Harouna, a félicité le Burkina Faso pour son engagement dans la protection des droits humains. « Je voudrais ici relever et féliciter l’engagement du Burkina Faso dans la lutte contre la criminalité, y compris la traite des personnes. Ce panel sera une opportunité de discuter des actions pertinentes à mettre en œuvre pour renforcer la sanction des présumés auteurs. Ce qui permettra aux victimes d’obtenir réparation des préjudices qu’elles ont subi et de dissuader les auteurs de ces actes», a t-il -déclaré.
Dorin Diallo, représentante de l’ambassadrice américaine au Burkina, a souligné l’importance de cette journée de commémoration. Ce panel a été l’occasion de réfléchir ensemble pour lutter contre ce fléau. Le phénomène du commerce et de l’exploitation humaine, demeure une question pernicieuse dans tous les pays. La représentante de l’ambassadrice américaine a félicité le Burkina dans ses efforts pour la lutte contre la traite humaine.
Elle a souligné que les Etats-Unis restent disposés à accompagner le pays des hommes intègres en matière des droits humains. « je voudrais féliciter les autorités du Burkina pour les efforts qu’elles ont fournis dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes, au cours de ces 16 derniers mois. Chose qui a permis au Burkina Faso, d’être reclassé au niveau 2, contrairement aux deux (2) dernières années. Il reste beaucoup de défis à surmonter, notamment et bien à propos, la répression des auteurs. Le gouvernement américain espère travailler avec les autorités burkinabè dans cette lutte permanente », a t-elle- déclaré
Dorin Diallo, a déploré cependant la non application des sanctions prévues par la loi burkinabè. Elle s’est réjouit du choix de la thématique et a encouragé la contribution participative de tous les acteurs présents à ce panel. « j’attends avec impatience de connaitre les résultats de ce panel en ce qui concerne notamment les stratégies que vous proposerez en vue d’une répression efficace du phénomène », a t-elle-ajouté.
Le Secrétaire Général, représentant le Ministre en charge de la Solidarité, de l’Action Humanitaire, de la Réconciliation Nationale, du Genre et de la Famille, Karim Zina a souligné que le Burkina Faso, célèbre cette journée sous le thème : « répression de la traite au Burkina Faso : état des lieux et perspectives ». Karim Zina a déclaré que la crise sécuritaire et humanitaire que subit notre pays, a entrainé un déplacement massif des populations depuis 2015. Cette situation n’a fait qu’accroître la vulnérabilité d’une frange de la population, à savoir les femmes et les enfants. Il a renchérit que ce phénomène constitue un terreau fertile pour les trafiquants de toutes sortes. Les auteurs de la traite profitent de la vulnérabilité des femmes et des enfants pour les attirer.
Pour le représentant du ministre, cette journée de célébration a été une opportunité pour lancer la campagne « cœur Bleu ». Il a salué l’initiative de l’UNODC et a réitéré le soutien du ministère en charge du genre. « Cette initiative va en droite ligne des objectifs du plan d’actions national triennal de lutte contre la traite des personnes (2023-2025) que notre pays a adopté le 23 mars 2023. Elle a fait l’objet d’une présentation lors d’un événement parallèle organisé en marge de la 32ème session de la Commission pour la Prévention du Crime et la Justice Pénale au sein de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime, basé à Vienne en Autriche », a t-il- affirmé.
Karim Zina a ajouté que la mobilisation des ressources pour la mise en œuvre demeurera une préoccupation majeure pour son département. Il compte sur le soutien indéfectible des différents partenaires pour une bonne mise en œuvre du programme cœur bleu.
Le panel a été clôturé par une session de questions/réponses avec les participants.
Asmaho Tiemtoré et Claire Hélène Sia.
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