Les salles de cinéma vides : triste réalité.

Les cinéphiles se font de plus en plus rare dans les salles de cinéma. Constat douloureux pour les réalisateurs et les producteurs. En passant du ciné Neerwaya au ciné Burkina, même constat : les salles sont presque vides. Aller voir un film est devenu une pratique peu habituelle des ouagalais en dehors du FESPACO.  

A l’affiche de 20h30, ce mardi 22 août au ciné Burkina de Ouagadougou, on peut voir « la visite de trop ». c’est un long métrage de  Césaire Nebyinga Kafando qui passe actuellement. Un seul constat retient notre attention : la salle est presque vide. Les cinéphiles ne sont pas au rendez-vous. «  Vraiment on a bien apprécie le film. C’était propre. J’ai beaucoup aimé le message qui est passé. », déclare Rasmané Ganamé, un cinéphile à la sortie de la séance. Rasmané Ganamé est un habitué du cinéma. Chaque fois que l’occasion se présente, il ne manque pas d’aller suivre un film. Il déplore l’absence de beaucoup plus de cinéphiles. « c’est à travers le cinéma qu’on peut tout savoir. Je souhaite beaucoup de courage aux cinéastes, afin qu’ils puissent progresser à tout moment », ajoute-t-il. 

Rasmané Ganamé, Cinéphile

Tout comme Rasmané, Adams est amoureux du grand écran. Aller au cinéma est devenu plus qu’une habitude pour lui. « Chaque fois que j’ai l’occasion de m’y rendre, je le fais avec joie. » déclare Adama Souli.

La plupart des burkinabè n’ont pas la culture du 7ème art. Nombreux sont ceux qui préfèrent d’autres modes de consommation de films.

Les salles de cinéma peinent à se remplir. Cela crée un réel manque à gagner aussi bien pour les salles de diffusion que pour les réalisateurs. Certaines salles de cinéma en dehors du FESPACO ne sont pas fonctionnelles. Pour le réalisateur, Césaire Nebyinga Kafando, cette situation est déplorable. Son film « la visite de trop » est un message dédié aux jeunes. Ce film parle du regard des jeunes par rapport à la tradition et la sexualité. Notre jeune réalisateur regrette l’absence du public. «  C’est vrai que c’est un coup dur. En tant que cinéaste, on ne peut qu’avoir mal. Quand on dit capitale du cinéma, c’est difficile de voir qu’après le FESPACO les salles se vident », affirme-t-il.

Césaire Kafando, Réalisateur de Film

Césaire Nebyinga Kafando explique que cette situation est aussi due à la distance géographique entre certaines populations et des salles de cinéma. « Les deux grandes salles de ciné au Burkina sont en centre-ville. Il faut comprendre que les gens ne vivent plus en ville. Ils sont vraiment en périphérie. Pour revenir au centre-ville c’est un peu compliqué », nous explique-t-il.

Notre jeune réalisateur souhaite que les autorités compétentes rapprochent les salles de cinéma des populations. « si on pouvait donner vraiment un coup de pouce, pour construire des salles autour de la ville. Cela permettrait aux gens d’avoir accès aux salles facilement. Également c’est mettre en place un service de communication pour accompagner les films qui sortent en salle », renchérit Césaire Kafando.

Il souligne que le manque de communication est le bât qui blesse les sorties de films burkinabè en salle. Césaire Nebyinga Kafando encourage les cinéphiles à venir au cinéma. « véritablement c’est de venir voir un très beau film avec de très grands comédiens.  C’est 1 heure 30 de plaisir qu’il faut venir partager en salle. J’invite vraiment tout le monde à venir vivre ces moments du cinéma »,ajoute-t-il.

Rappelons que « la visite de trop » passe actuellement au ciné Burkina. Les tickets sont disponibles aux prix de 2000 F et 2500 F. c’est un beau long métrage que nous avons pris du plaisir à découvrir.

Asmaho Tiemtoré.

Topinfo plus.

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page