Journée mondiale du diabète: Un plaidoyer vers un accès aux soins au Burkina Faso

Le ministère de la Santé du Burkina Faso en collaboration avec ses partenaires a organisé une conférence de presse, le lundi 14 novembre 2022 à Ouagadougou. Les échanges avec les hommes de médias ont porté sur la célébration de l’édition 2022 au Burkina Faso, de la Journée mondiale du diabète (JMD), prévue le  14 novembre de chaque année.

Depuis 2007, le 14 novembre a été décrété journée officielle des Nations Unies et rassemble des millions de personnes dans plus de 160 pays pour sensibiliser le grand public  et militer pour l’amélioration des soins et la prévention du diabète. C’est fort de ce constat que la campagne 2021-2023 a choisi pour thème « Accès aux soins de santé du diabète ».

A travers ce thème, le ministère de la santé du Burkina Faso par la voix de  l’ONG Santé diabète et ses partenaires, entend attirer l’attention des décideurs sur les problèmes d’accès aux éléments fondamentaux  des soins du diabète que sont entre autres l’accès à l’insuline et à l’auto surveillance, l’accès aux médicaments administrés par voie orale et l’accès à l’éducation et au soutien psychologique. Dans une présentation sur l’état des lieux  des sensibilisations, plaidoyer et de la prise en charge des patients du diabète au Burkina Faso,  Dr Emmanuelle L. Zouré, Directrice de la prévention et du contrôle des maladies non transmissibles a fait observer un tableau peu reluisant de la situation du diabète au Pays des Hommes intègres. Elle en veut pour preuves les résultats de l’enquête STEPS 2021 qui pointent du doigt des comportements qui sont pour la majorité des signes d’aggravation de la maladie.

« Surpoids : 21,5 % et obésité globale 7%,

 Activités physique insuffisante: 12,49%
Consommation d’alcool: 29,4%
Tabagisme: 13,6%, HTA: 18,2%

Diabète: 7,6 % (H-8,5%; F6, 8%; chez 18 à 29 ans= 5,3%; chez les
45 à 69 ans 12%) ; Pré-diabète (Glycémie entre 6,1 ct 7 mmol/l): 16,8% (H=18,9%;
F-14,8%)»
.

Au regard de ces chiffres, force est de constater que malgré les multiples efforts de sensibilisation       , le danger demeure. C’est l’occasion pour l’ONG Santé Diabète et ses partenaires de lancer des alertes  auprès des autorités et les populations burkinabè  pour plus d’actions dans la lutte contre cette maladie. Pour Dr Josiane Bouda/Kabore, par ailleurs, cheffe de projets présentation appui à la société civile de l’ONG Santé Diabète Burkina Faso, le problème du diabète est de plus en plus un danger pour tout un chacun.  « À l’occasion de cette journée du 14 novembre, nous appelons les populations, chaque personne individuellement à considérer que le problème du diabète est de plus en plus un danger pour nous tous. Nous sommes tous en risque et chacun devrais jouer son rôle, sa participation pour y parvenir…», a-t-elle soutenu.

En plus des cadres d’échanges avec les hommes et femmes de médias, d’autres activités entrant dans la célébration de cette journée au Burkina Faso  seront au programme. Ainsi, il est prévu, le vendredi 18 Novembre 2022,  un dépistage gratuit à partir de 8h à l’infirmerie du CENOU dans l’enceinte de l’Université Joseph Ki-Zerbo. Une  Conférence publique à 16h suivie de séances d’aérobic à 17h juste devant  la salle de vidéoconférence du bâtiment PSUT université Joseph Ki Zerbo. Une marche contre le diabète, le dimanche 20 décembre à 6h à la ZAD. Des journées portes ouvertes de la maison de la prévention sise dans les locaux de santé diabète les 1er, 2 et 3 décembre
– Le 3 Décembre à partir de 8h, des séances de dépistage, d’aérobic, de sensibilisation,  d’atelier culinaire. Il est également prévu un dépistage gratuit dans les différentes régions du Burkina du 10 Novembre au 14 Décembre 2022.

En rappel, le diabète est une maladie silencieuse qui se définit par une glycémie trop élevée en permanence.  Il existe sous 3 formes principales. Le diabète de type 1 qui touche 10% des personnes atteintes et principalement les enfants et les jeunes adultes. Le diabète de type 2 qui concerne 90% des personnes atteintes et plus particulièrement les adultes de plus de 45 ans et le diabète gestationnel qui, survient chez les femmes enceintes avec une hyperglycémie de sévérité variable et des risques accrus de complications pendant la grossesse et l’accouchement.

Claudia KABRE

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