« Les burkinabè préfèrent le poisson au poulet… »

Activité commerciale très lucrative, la vente de poissons est pratiquée au Burkina Faso depuis plus d’une quarantaine d’années. Le poisson est définitivement entré dans les habitudes alimentaires des Burkinabè et son apport est important dans la lutte contre la pauvreté.

Carpes, capitaines, machoirons, silures, concordes…, telles sont les principales variétés de poissons qu’on trouve sur le marché. Ces poissons sont pour la plupart pêchés dans les plus grands barrages du Burkina Faso tels que Bagré (région du Centre-Est) Kompienga (région de l’Est) Ziga (région du Centre). Le marché national du poisson est dépendant des saisons.

Vendeurs de poissons au barrage de Tanghin

Il est 18 heures quand nous nous sommes rendus sur le barrage de Tanghin à Ouagadougou. En station debout, sous une ambiance conviviale les vendeurs attendent d’éventuels clients. A l’arrivée d’un(e) client (e) tous se ruent sur lui/elle. Et c’est ainsi tous les jours. À cet emplacement ils sont au nombre de six(06). Sambo est l’un de ces nombreux vendeurs de poissons. Il nous explique les raisons qui les poussent souvent à importer le poisson.

 « Les poissons deviennent très petits à cause de l’assèchement des barrages nous dit-il. Ce qui les contraint à s’approvisionner souvent sur le marché étranger, afin d’éviter les ruptures de stock et le risque de perdre la clientèle.

 Sambo Tapsoba exerce cette activité depuis 1992. Il fait savoir qu’il y avait suffisamment de poissons « au moment où il débutait l’activité. « Aujourd’hui, la demande est très grande et il est souvent difficile de satisfaire la clientèle, parce que le marché est inconstant », précise-t-il. Le kilo de poisson se négocie entre 1.750 FCFA et 2000 FCFA.

Un peu plus loin se trouve Mahamadi Soré vendeur de poisson également. Il vient d’obtenir son premier client du soir.

En plus du poisson local, issu des différents barrages du Burkina, on retrouve également sur le marché, du poisson importé des pays côtiers. Ces poissons proviennent pour la plupart, du Sénégal, de la Mauritanie, du Chili, de l’Amérique du Sud et de l’Afrique australe…

Pour Hamado Ouédraogo, grilleur de poissons depuis bientôt dix (10) ans au maquis «Manathan» plus connu sous l’appellation «sous les manguiers de Tanghin» , « les Burkinabè préfèrent le poisson au poulet ». Les variétés les plus appréciées sont les carpes et les capitaines qui peuvent être vendus respectivement à plus de cinq mille (5 000) et neuf mille (9 000) francs CFA selon la taille du poisson.

Poissons frais

A l’en croire les produits halieutiques sont beaucoup consommés, les week-end, qui sont les jours de forte affluence. Les grilleurs de poisson font de bonnes affaires. Hamado Ouedraogo affirme pouvoir vendre plus de cent cinquante mille (150 000) francs CFA par  jour quand il y a de l’affluence.

Cependant l’arbre ne doit pas cacher la forêt. Depuis l’avènement du terrorisme au Burkina Faso ses vendeurs ont du mal à joindre les deux bouts.

Ils disent espérer une amélioration de la couverture sécuritaire nationale.

Issouf Ouarahoun

www.topinfosplus.com

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page