Drame à Ouagadougou: un jeune homme poignardé à mort
Les habitants de Toukin au quartier Somgandé de Ouagadougou ont découvert un drame au lever du jour, dimanche 5 mars 2023. Le corps d’un jeune homme gisait sur la route traçant la limite entre la zone lotie et celle non lotie, communément appelée zone marteau, à un peu plus de 500m du marché de Toukin.
Un carnet de tickets de parking était toujours posé près du mort. De l’autre côté de la voie, un tournevis, une paire de sandales usées de style claquette et un couteau étaient visibles. Les premiers témoins ont parlé également d’un téléphone portable qu’ils auraient aperçu près d’une petite marre de sang à proximité de la masse inerte.
Le macchabée, torse nu, portait une sorte de pantacourt vert dont la cuisse gauche était retroussée. La main gauche maintenait, contre le ventre, un t-shirt maculé de sang. Ce corps couverts de poussière laisse supposer que la victime a expiré après avoir agonisé en se roulant sur la terre rouge latéritique de la voie.
Les premières personnes qui ont retrouvé le corps, à l’aube, l’ont recouvert d’une vieille natte de prière qui laissait tout de même déborder les pieds demeurés entrelacés.
La victime a été reconnue comme étant un des nombreux jeunes qui écument particulièrement ce secteur. Il serait le gérant du parking d’un maquis réputé, situé à l’autre bout de la zone non lotie. Récent bachelier, le jeune dont il est question devrait faire son entrée à l’université n’eût été le retard académique qu’accuse ce « temple du savoir ».
Les commentaires allaient bon train au sein de la foule de badauds alertés par cette scène de crime. « Mes parents ont dit avoir entendu du bruit et des appels au secours, mais connaissant le quartier, ils ont eu peur de sortir », racontait un jeune homme pendant qu’une équipe de police procédait aux constatations d’usage.
Cette zone a la réputation d’être dangereuse à une certaine heure de la nuit. Plusieurs cas de vols, souvent à main armée, dans des domiciles et des commerces sont de plus en plus signalés. Dans l’attente des conclusions d’une éventuelle enquête judiciaire, les regards ont tendance à dénoncer de jeunes adolescents qui, sous l’effet des stupéfiants, végètent à longueur de journée ne reprenant vie qu’une fois la nuit tombée pour prendre possession du quartier avec leur vacarme, en toute impunité.
Sidgomdé pour Sidwaya
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